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03 · Celle qui devient agente de femmes designer freelances


Peut-on créer un métier qui n’existe pas encore, juste parce qu’on en ressent le besoin ?

Dans cet épisode, je reçois Nolwenn Nasri. Elle a été UX designer freelance pendant 10 ans… avant de pivoter vers un rôle inédit : agente de femmes designers freelances.

Elle nous raconte ce virage professionnel (et personnel), son rapport à la vente, à l’autonomie, et les blocages spécifiques que rencontrent ses clientes quand il s’agit de vendre leur travail ou de faire évoluer leur activité.

Tu vas découvrir :

  • Pourquoi elle a décidé d’arrêter l’UX malgré une carrière qui tournait bien
  • Comment sa maternité a déclenché une prise de conscience sur les inégalités dans le freelancing
  • Ce qui différencie selon elle les hommes et les femmes dans leur posture de vente
  • Pourquoi elle refuse d’être « porteuse d’affaires » et ce que signifie vraiment être agente
  • Ce que ses accompagnements changent dans la vie de ses clientes (avec un exemple concret)
  • Sa vision de la réussite : poser l’argent au centre de l’épanouissement professionnel

Un épisode pour toutes celles qui veulent être indépendantes… mais pas isolées.

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Transcription

Manon Verbeke
Aujourd’hui, je reçois Norman Nasserie, ancienne Ude Designer Freelance, qui a décidé d’opérer un virage pro et qui s’est créé son métier sur mesure. Il n’existait pas dans son secteur, c’est Agente de femmes designer freelance. Dans cet épisode, elle nous parle, elle te parle de ce virage, ce nouveau rôle encore méconnu et de toutes les questions que se posent les créatives et notamment ses clientes quand il s’agit de vendre et de se construire une carrière d’indépendante épanouie.

Salut Nolwenn, bienvenue dans Celles qui créent.

Nolwenn Nasri
Salut Manon, merci à toi pour l’invitation !

Manon Verbeke
Est-ce que je te viens de présenter ? Est-ce que c’est comme ça que tu te… que tu présentes ton métier ?

Nolwenn Nasri
Oui, je suis… J’étais justement en train de me dire que tu me vends mieux que peut-être moi-même, je me vends, je ne sais pas !

Manon Verbeke
Est-ce que ce n’est pas un peu tout ce que tous, tout ce qu’on fait?

Nolwenn Nasri
Non, c’est Non, non, mais c’est parfait. Tu m’as très, très bien présenté.

Manon Verbeke
Du coup, tu as 10 ans d’expérience en tant que UX et à moment donné, tu choisis de faire un pivot. Est-ce que tu peux nous raconter très rapidement cette expérience là, parcours d’avant et ce moment du pivot ?

Nolwenn Nasri
Ouais. Comme tu l’as dit, ça fait 10 ans que j’évolue dans le secteur du design au sens large parce que de base, j’ai une formation en DA, direction artistique. Et après, j’ai migré sur le terrain plutôt côté UX, en mode autodidacte. très vite, je me suis mise en freelance et arrivée au bout de 10 ans, fin 2024.

J’ai une grosse période de remise en question parce que j’enchaînais les clients, j’ai un peu tout coché, les PME, les TPE, les startups, les grands groupes, avec moi des missions qui allaient entre un mois et six mois, max. Donc en fait, s’enchaînait. Vraiment, il y avait, je pense, une fatigue mentale aussi de ce côté-là. En parallèle de ça, je créais pas mal de contenu sur LinkedIn et donc ça attire aussi naturellement des collègues
qui nous demandent des conseils, etc. Donc ça faisait déjà plusieurs années de façon informelle que je… je… que je répondais à leurs questionnements sur l’activité freelance, mais je le faisais pas vraiment à titre pro, quoi. C’était plus en mode comme ça, des petits conseils à droite à gauche. Et je sais pas, je me suis dit, arrivé au bout de 10 ans, où je me dis, en fait, je kiffe toujours le métier de designer, mais je n’aime plus… En fait, j’aime signer des missions.

J’aime aller comprendre le prospect, mais par contre, j’aime pas faire la mission. J’en ai marre, je veux plus faire la mission. Ouais, et en fait, qui me plaisait le plus, c’était ça, c’était le côté que les freelancers n’aiment pas en général. C’est-à-dire l’emballage cadeau ou la vente en sens large. Et donc, ça m’a amené un petit peu à cette transition, d’accompagner. Alors, il a cette première transition, mais après, a aussi la transition femme. Je sais pas si on en reparlera à moment donné.

Je voulais plus exécuter quoi.

Manon Verbeke
On peut en parler maintenant parce que c’est intimement lié à ton besoin de bouger les codes dans ta vie professionnelle. L’évolution de ta vie perso a poussé dans une direction. Vas-y continue par nous-en.

Nolwenn Nasri
Bah ouais, c’est ça. Non, mais en fait, moi, je suis devenue maman il a cinq ans et demi, donc j’avais déjà quatre ans de freelance à peu près derrière moi. Mais oui, ça venu chambouler plein de choses. J’ai découvert les fortes inégalités qu’il pouvait y avoir. Alors je cochais en plus la case du freelance plus maman. Donc comme j’étais freelance et que mon conjoint n’était pas, donc en plus, je…

C’était mon activité qui en pâtissait. Donc il y a eu un peu une ouverture à tous ces sujets-là, aux inégalités, etc. il y a aussi cette… Je pense, cette volonté d’aider les femmes. Alors pas que maman, pour le coup, mais aussi parce que je me suis aperçue qu’on avait besoin peut-être de soutien. Il y a ce mot sororité qui est un peu galvaudé, mais enfin…

le coup c’est vraiment ça quoi, c’est qu’on se tirait vers le haut et notamment par rapport à la vente où tu vois c’est un sujet où on n’est pas très à l’aise, enfin même moi on s’imagine, enfin moi la vente j’imagine tout de suite tu vois le commercial en costard la cinquantaine blanc enfin voilà qui va nous vendre son truc hyper hyper extraverti et moi c’est pas du tout comme ça que je suis pour autant

Je pense que je me débrouille pas trop mal en vente puisque j’ai fait 10 ans de freelancing sans manquer de clients. tu y a aussi ce truc là qui est intéressant à transmettre.

Manon Verbeke
Du coup, c’est quelque chose que tu voulais aller chercher à travailler et accompagner des personnes qui sont aussi dans des oppressions et dans des modèles systémiques par rapport à des difficultés ? C’est-à-dire qu’il a la difficulté d’être freelance, d’être indépendante, plus la difficulté par rapport à ça d’être une femme freelance qui a des propres difficultés spécifiques ?

Nolwenn Nasri
Bien écoute, j’ai accompagné au départ des femmes et des hommes sur ce sujet de la vente, particulièrement dans le domaine du design. je note, alors je ne suis pas recherche, enfin tu vois, c’est la communauté que j’ai, Je ne suis pas sociologue, mais en tout cas, je note vraiment une différence de posture. fait, les hommes vont être plus, bon, tu me dis quoi faire, je le fais, je saute dans la piscine et je me rends compte qu’elle est froide, c’est pas grave. Alors que les femmes, ça va être plus, attends, tu me dis qu’il a une piscine, déjà pour commencer, que l’eau est potentiellement froide.

que je vais d’abord mettre un orteil avant de mettre un pied, puis éventuellement tout corps. voilà, on y va. Et donc, il y a vraiment un sujet. Mais moi, pourquoi que les femmes ? Parce qu’aussi dans mon questionnement, cette réorientation de mon activité, je savais que je voulais aider les femmes, justement. Ça, c’était un truc qui me portait. Et je me suis dit, mais comment je peux aider les femmes ? Et je me dis, mais en fait, il faut qu’elles aient du fric. Enfin, c’est le sujet.

C’est comment je peux aider les femmes ? En fait, il faut qu’elles aient de l’argent. C’est l’argent qui compte avant tout. Désolée, mais c’est un peu vrai quand même.

Manon Verbeke
L’argent c’est un moyen, est bien d’accord. Sans argent tu fais pas grand chose.

Nolwenn Nasri
C’est ça. Après, me dis que je ne pas investisseuse. C’est quoi mes compétences aussi par rapport à ça, sans moi tout remettre en question. J’ai aussi, moi-même, exploré des pistes de reconversion plus larges. Pareil, je suis maman. J’ai aussi des investissements. Je ne pas tout changer comme ça. C’est là où l’idée m’est un peu venue. Comment je peux aider ces femmes ? Déjà, j’ai une communauté de designers. Je suis designer, je sais de quoi je parle. Mon but, va être quoi ? De les aider à avoir des missions tout simplement en fait.

en fait, ça fait ce travail de te dire, quelle sont mes compétences, quelle est ma mission, qu’est-ce que j’ai envie de faire. Donc tu t’es dit, ben je veux accompagner les femmes, je veux les aider à avoir plus d’argent pour qu’elles puissent être plus indépendantes, plus équilibrées, avoir une meilleure vie. Et tu t’es dit, ben quelle sont mes compétences. Et pour moi, je pensais que ça devait être évident, cette question du mentorat, parce que ça fait un bout de temps que je te vois m’entourer en off, accepter des cafés, accepter des petits better call null when en version mentor freelance mais en fait du coup c’était pas si évident que ça pour toi tu as vraiment fait ce travail de causer tes compétences vers ce que tu veux apporter dans le monde aux femmes

Oui, parce qu’en fait, moi, j’ai une forte quête de sens de base où j’ai l’impression que je veux changer le monde. Il a un peu ce truc de je veux changer le monde, etc. Je que ce large. Et je ne plus où j’avais entendu dans un podcast quelqu’un qui disait, mais en fait, moi, je fais juste ce pourquoi je suis douée, ou en tout cas, j’ai des compétences. Et en fait…

Ça sert déjà, ça aide déjà. au lieu de me dire, parce que moi je partais dans des trucs, en mode je vais ouvrir un lieu, je vais peut-être faire déménager toute la famille, je créer des événements, enfin bref, où je me suis même dit tiens, je vais être prof, je vais être instite, enfin là j’ai vraiment, j’ai tout exploré. Et en fait, là je me dis mais attends, pourquoi tu cherches, juste, c’est quoi tes compétences ? Comme si tu vois au départ, je me dis mais ça ne suffit pas, ce que je sais faire c’est même… Là aussi je me dévalorisais finalement un petit peu.

Manon Verbeke
Le fameux « On sauve pas des vies ». Est-ce que notre métier a encore de la valeur ?

Nolwenn Nasri
C’est ça, Donc ouais, non, ça n’a pas été si évident que ça, finalement. D’assumer vraiment pleinement, ce virage.

Manon Verbeke
Donc toi, de t’assumer aussi dans ce virage. C’est quelque chose que tu vois spécifiquement dans tes clients aussi, le fait d’assumer une expertise, d’assumer une antériorité, une expérience.

Nolwenn Nasri
Oui, non mais en fait la difficulté, elle est là pour toutes, je pense. Et c’est pour ça que moi, la mission que j’ai quand j’accompagne ces femmes, c’est de se valoriser, mais par l’action. Il y a cette notion de faire les choses. Tu vois, moi, j’aurais pu attendre d’être vraiment encore ultra sûre de ça, de refaire un bilan de compétences pour nanin. Et en fait, je me suis dit, je vais quand même tenter. Et j’ai tenté en disant à travers un poste qu’effectivement j’arrêtais l’UX et que je lançais mon activité d’agente, j’étais enceinte de huit mois de ma deuxième fille à ce moment-là, je savais que j’allais partir en congé. Et en fait, si je m’écoutais, j’aurais attendu mon retour de congé mat. Et je me suis dit, bah non, en fait, tu sais quoi ? Oui, je vais mettre sur pause, potentiellement, du coup, je vais avoir plein de prospects que je vais pas adresser parce que j’aurai pas le temps, mais au moins, je vais juste essayer d’attacher le terrain. Et je l’ai fait, quoi.

Et en fait, c’est ça aussi que j’essaie de transmettre par l’accompagnement, mais c’est vraiment de se valoriser, parce qu’on attend ça à se dire, on va se valoriser, va attendre, enfin, va attendre d’être bien, d’être confortable, d’avoir confiance pour faire ce travail. En fait, on a du mal à se dire que ça peut être le chemin qui fait que c’est ça, que ça permet cette confiance et donc la valorisation. C’est un peu…

Le juste milieu entre ne pas atteindre d’être experte de quelque chose pour pouvoir se montrer au monde et accepter la vulnérabilité de dire je suis en construction, je vais construire avec toi. Et donc de trouver les bons leviers aussi parfois, on peut par exemple utiliser des formats bêta-test ou des tarifs un peu différents parce qu’on est en construction et donc du coup, on se sent pas encore 100 % légitimes.

J’avais une question pour toi par rapport spécifiquement à ce métier d’agent que tu que tu as que tu as les piocher dans d’autres secteurs.

Manon Verbeke
Ce que je comprends, c’est qu’il une grosse part de, j’aime pas ce mot, mais de mindset, de travail de la pensée, de la posture, mais aussi du commercial, parce qu’en fait, tu fais pas forcément à la place d’eux. C’est-à-dire un agent d’illustrateur, souvent il fait à la place d’eux. t’es plutôt dans le genre accompagné, vendre autonome. Comment tu trouves le…

Comment tu travailles ? C’est quoi le milieu pour toi entre représenter et rendre autonome la personne ?

Nolwenn Nasri
Ouais, ben en fait, je dis souvent, j’oppose le métier, enfin en tout cas moi, ma vision de l’agente à la porteuse d’affaires. Donc je ne suis pas la porteuse d’affaires, je suis agente. Et en fait, pourquoi je tiens à garder ce mot, même si j’ai conscience aussi qu’au départ, on peut penser que c’est du coup ta porte les affaires, c’est que moi, il a tout un travail de posture. Et en fait, la posture, justement, sur le fait de rendre autonome les femmes, parce que moi, justement, je veux pas qu’elles dépendent de moi. Si je leur apporte des affaires, si toi, Manon, aujourd’hui, je te dis, je t’apporte ton chiffre d’affaires.

Mais en fait, c’est très bien pour toi, sauf que demain, on arrête de travailler. Tu fais quoi ? Tu sais pas faire. pour moi, c’est pas du tout le rôle d’agent pour moi. Donc effectivement, je suis plutôt à côté de toi et ça me semble un peu plus important. En tout cas, pour servir ma vision, tu vois, aussi de l’autonomie.

Simon, si tu étais juste apporteuse d’affaires, c’est à l’inverse de ce que toi tu prends et de ce que tu vas chercher à faire sur le monde et sur les femmes en général.

Et oui, parce qu’en fait, peut-être que les agents d’artistes, ils peuvent réussir à avoir ce modèle d’affaires en apporteurs d’affaires commissions. Pas parce que c’est des contrats qui sont très gros. Mais là, moi, en fait, on sait très bien que dans le milieu du design, je ne pas t’apporter un contrat à 100 000 euros. Donc du coup, moi, ça veut dire que si je me prends 10 %, c’est des maths, mais du coup, sur une mission de 10 000, déjà 10 000, il faut aller la chercher.

Bon, ça m’apporte que mille. Donc, franchement, du coup, ça voudrait dire que je serais obligée d’être beaucoup plus dans la… En mode RH, pas RH, mais en tout cas recrutement. Et donc, on n’aurait pas le temps de travailler toute cette histoire de posture, de confiance, etc. Donc, pour moi, ça prime.

Manon Verbeke
Donc du coup, actuellement ton métier, comme tu te le définis, d’agent de designer freelance, il est plus du côté du mentorat et du coaching et de l’accompagnement que du côté placement de freelance auprès de clients.

Nolwenn Nasri
Oui, c’est ça. Après, je vais avoir rajouté une brique. Là, ça rejoint aussi l’option d’action parce que je suis en train de créer l’offre en même temps que j’avance. Mais il a une partie veille aussi qui va être assez forte quand j’aurai un petit peu plus de temps. Je sortirai de ma face bébé. Ou je vais aussi aller auditer. Moi, j’ai aussi un bon réseau de clients, donc c’est aussi d’aller auditer sur les nouveaux besoins, notamment avec l’arrivée de l’IA.

Je vais aussi entamer une formation sur l’IA avec les process, enfin, comment tu peux revoir tes offres en tant que UX, en tant que producte et brand avec l’IA. Donc, je vais aussi me former là-dessus parce que je veux savoir de quoi je parle. Et l’idée, c’est aussi de permettre de déceler des opportunités, fait, avoir un peu côté visionnaire. Sauf que moi, je vais pas le faire pour moi, je vais l’adresser à mes clientes.

Manon Verbeke
C’est intéressant parce que du coup, c’est quelque chose qu’a priori, en tant que UX designer ou en tout cas designer freelance, t’as pas trop le temps. T’essayes d’être un peu en avance, de regarder, de rester dans l’air du temps, de poser potentiellement, d’aller adresser des besoins qui sont pas encore exprimés chez les clients. Mais globalement, on est plutôt dans un format action-réaction. On nous demande un petit peu de choses, répond « ok, voilà le devis

Nolwenn Nasri
Oui, ou on se valorise pas, parce que moi, j’accompagne des clients qui touchent aux IA, mais qui vont pas se dire, en fait, ça peut devenir une offre, en fait, je peux l’enrichir, je peux le mettre dans mon discours commercial, je peux en faire quelque chose de plus valorisant, fait. Avoir juste se dire, bah ouais, c’est un petit outil en plus, mais en fait, c’est aussi détecter les opportunités du marché et se dire, attends, c’est ça qu’ils veulent, tes clients. Donc vas-y, appuie sur, du marketing aussi quelque part, un peu.

Manon Verbeke
C’est complètement du marketing de freelance. C’est comment marketer. Je me rappelle d’un bel exercice où finalement l’idée c’était de raconter ce que tu avais, ce que tu mettais en place pour tes clients dans l’ensemble de ton expertise, de ton accompagnement. Et la personne en face du coup, tu faisais un feedback sur les points qui lui semblaient hyper cool et différents. Et c’est pas toujours ce que toi tu mettais en valeur dans ta manière de présentation de ton service. Donc on a peut-être certainement tous des manières de faire qui sont des points pertinents pour nos clients. J’ai peut-être que dernière question, est-ce que tu pourrais nous raconter une transformation d’une cliente ? C’est qui tous vos clients ? Et peut-être du coup maintenant tu as déjà exploré un peu ce nouveau métier. Est-ce que tu peux nous raconter un cas client ?

Nolwenn Nasri
Ouais, alors ça va pas être facile de choisir parce que donc du coup tu dis qui sont mes clientes. J’ai deux typologies de clientes. Disons que les clientes qui ont peur de passer à l’action, qui sont plus figées justement parce qu’une attente vraiment de perfectionniste tu vois, mais du coup je sais pas quoi faire. Donc là l’idée c’est vraiment de les aider à… Là, pour le coup, on est très mindset, fait, sur comment tu dépasses tes blocages, etc. Donc là, c’est assez flagrant, en général, ces personnes-là. Je pense notamment à une où, en fait, elle très douée dans son domaine et, en fait, on travaille toujours le vision board au début. Souvent, les créas, on voit bien le vision board, donc, visualisation d’images inspirantes qui vont vers la projection du soir en futur, quoi. Souvent, on le fait pas pour soi-même, d’ailleurs.

Manon Verbeke
Ben, exercice sympa si… Voilà, pour celles qui nous écoutent.

Nolwenn Nasri
Non mais c’est ça, c’est ça. Et donc là, elle fait son vision board et elle met la photo d’une femme en posture déjà debout, en mode un peu smoking, enfin, femme d’affaires, quoi. Qui regarde droit à la caméra. elle me dit, j’aimerais être cette femme-là. Et en fait, à chaque fois, ces offres, elle allait faire systématiquement, par exemple, des réductions. Enfin, alors qu’on ne lui demandait pas, mais c’est-à-dire qu’elle allait, par exemple,

de dire, allez, je te connais, je te fais une petite promo, alors que le prospect n’avait pas forcément demandé. Donc, rien que ça. en fait, moi, c’est la ramener toujours à cette image-là. chaque fois qu’on se parlait, c’était, toi, tu dis ça, mais cette femme-là, dans l’image, qu’est-ce qu’elle dirait ? Ben ouais, c’est vrai. En fait, elle le ferait. Elle a mis en place un système de freebie, sorte de cahier de vacances pour justement auditer son identité visuelle pour les prospects.

Et en fait, elle avait très peur de lancer ce truc-là, justement parce que… Peur d’un flop, peur d’échec, globalement. Et donc, c’est se ramener à cette image-là. Elle a lancé, elle a eu des leads. Enfin, en fait, c’est intéressant. Enfin, moi, en tout cas, je pense à cet outil-là qui est intéressant, notamment pour ces personnes, ces femmes qui ont du mal à passer à l’action. Et du coup, la deuxième typologie, c’est vraiment ce que représentent mes deux facettes, en fait.

Deuxième typologie, c’est le feu. J’ai l’action, j’ai quand même confiance, mais par contre, fait, ça part dans tous les sens parce que j’ai plein d’idées et en fait, du je m’éparpille. Je m’éparpille, je ne pas ce qui est le bon retour sur investissement. Je suis épuisée parce que je tente plein de trucs, mais du coup, ça marche pas vraiment. Donc, en fait, c’est plutôt la recherche de l’efficacité d’un retour sur investissement. Donc ça, c’est des freelances qui sont un peu plus posées dans l’activité aussi. Tu vois, ça fait quatre, cinq ans. a…

ça tourne un peu et il y a besoin d’un… Elles sentent que le vent tourne un peu, le marché commence à être saturé, il faut faire quelque chose, il resserrer ses actions. Et donc là, on est beaucoup plus sur de l’opérationnel, tu vois. On va auditer les messages qu’elles envoient au prospect, on va… Parce que souvent, ça peut être des messages un peu… Donc c’est plutôt ramené de l’âme aussi.

Manon Verbeke
Ok, je tout à fait. Donc tu as vraiment deux typologies de cliente et l’idée c’est que à travers l’accompagnement, si je comprends bien, à travers l’accompagnement, ton objectif c’est de faire en sorte de ne plus être indispensable à leur activité, c’est que elle puisse continuer à évoluer sans toi. Donc du coup, quand tu construis ton offre, j’en profite pour poser cette question là, tu la construis en ayant ça en tête, c’est à que tu ne peux pas avoir de récurrence a priori. Comment tu fais ?

Nolwenn Nasri
Ouais, je réfléchis à la récurrence parce qu’aujourd’hui, ces accompagnements qui sont entre trois et six mois, et donc effectivement, c’est un peu du one-shot. Après, moi, j’ai en tête peut-être d’avoir peut-être une offre avec des points réguliers de temps en temps. J’ai aussi le côté événementiel que j’aime beaucoup. Donc pourquoi pas organiser des séminaires, ce que je faisais déjà sur un autre projet, spécifiquement pour mes clientes.

Enfin en fait il a plein de choses, ça peut ouvrir pas mal de sujets.

Manon Verbeke
Donc on est d’accord que du coup tu as une offre qui amène pas forcément l’occurrence, donc tu as la nécessité d’aller réfléchir à soit comment tu fais un apport régulier, soit comment tu viens créer une récurrence qui est enviable et qui donne envie de revenir.

Nolwenn Nasri
Ouais, mais tu sais que c’est rigolo parce que j’avais justement au départ, enfin j’ai toujours deux offres dont une c’est de la délégation complète. Donc effectivement, c’est presque, enfin c’est du ghost writing, LinkedIn, prospection générale. Les femmes en général me contactent pour cette offre-là et quand on parle, quand on parle, fait, elles veulent plutôt l’autre être accompagnée et pas dépendre de… Mais ce qui est très drôle parce qu’au départ, c’est vraiment celle-ci qu’elles veulent, tu vois, quand elles me contactent.

Donc c’est assez rigolo aussi, tu termes de posture. En fait, j’en peux tellement plus, je sais tellement pas comment faire que ça m’arrange que tu me délaisses de tout ça. Et puis en parlant, ils vont dire… En fait, j’ai quand même envie de prendre les reins du truc. OK, j’ai juste peur, mais je vais quand même le… Enfin, voilà, si t’es là, je peux… Et donc c’est intéressant aussi, ce changement de posture.

Manon Verbeke
Ok, ok, vois. Dis-vous, tu as presque cette première offre qui va te servir d’aimant et ton travail à toi, si je reviens à la vente finalement ton travail à toi à ce moment-là c’est de leur faire comprendre et de leur faire clarifier ce dont elles ont vraiment besoin. Quand t’as son j’imagine en état d’épuisement et de… vas-y.

Nolwenn Nasri
J’ai besoin de changer ? En marketing, on dit qu’il faut leur donner ce dont elles ont besoin, mais pas ce qu’elles veulent. Enfin, il faire peu les deux. En gros, aussi les services qu’elles veulent, mais en gros, elles te payent pour ce qu’elles ont besoin. C’est un peu ce truc où à la fois ce qu’elles voudraient, c’est clairement pas du tout géré. Moi, mon travail, c’est de leur dire que si, parce qu’en fait, a une silence, il faut le gérer. Mais…

En fait, je vois vraiment la notion… La notion d’armement, peut-être pas très cool en image, mais c’est vraiment outillé, va dire soutillé. en fait, c’est leur donner les outils. Parce que si aujourd’hui, elles ont peur et qu’elles veulent tout déguer, c’est parce qu’elles ont pas les outils ou elles les utilisent mal. Donc, en fait, c’est tout simplement, OK, t’as cet outil-là ou tu l’as peut-être pas encore, moi, te dis que c’est celui-ci, il faudra l’utiliser comme ça. Du coup, c’est un peu plus… Ça fait un moins gros morceau, quoi, pour elle aussi.

Manon Verbeke
Ok c’est hyper intéressant de les prendre par la main et les accompagner dans le fait d’identifier le bon service. Je dis ça peut-être projeté pour vos clients ceux qui nous écoutent. Dis-moi c’est quoi pour toi réussir, c’est quoi pour toi une carrière épanouie Pour toi

Nolwenn Nasri
C’est trop drôle que tu me poses cette question. Non, bah écoute, pour moi, c’est d’avoir du chiffre d’affaires. Il a quelque temps, j’aurais pas assumé de te dire ça, j’aurais dit, bah, Nika, si c’est quand t’es aligné, nan, nan, oui, mais en fait, en vrai, c’est quand t’as de l’argent. L’objectif financier, tu le mets où tu veux. Ça, c’est chacun. Mais en tout cas, c’est d’avoir un chiffre d’affaires convenable. Pour moi, c’est ça, en fait. Ça passe par là, l’épanouissement.

Manon Verbeke
D’accord. D’avoir le chiffre d’affaire qui te permet de pouvoir vivre la vie que tu veux vivre.

Nolwenn Nasri
Ouais, pour moi c’est de placer la réussite financière comme moteur de ton épanouissement, tu vois.

Manon Verbeke
Ok, j’aime, j’aime, j’aime, j’aime. Allez, on arrive sur le mot de la fin, dis-moi, si tu devais écrire un message, tu vois genre, t’es dans un espace de coworking, il a plein de meufs créatives indépendantes qui sont là qui bossent, si tu devais écrire un message immense sur un méga beau poster derrière, tu écrirais quoi ?

Nolwenn Nasri
waouh ! Tu aurais pu me demander avant !

Manon Verbeke
J’avoue, j’avoue. Non mais c’est parce que la question, je l’ai écrite tout à l’heure et j’étais hyper contente.

Nolwenn Nasri
Pour moi, c’est n’ayez pas peur de vouloir gagner de l’argent, en fait.

Manon Verbeke
L’argent c’est pas mal? C’est ça? Ok, ben go alors! C’est pas grave, elle pas hyper bien dite, mais il une question autour de l’argent, c’est genre, on écrirait « l’argent c’est pas mal. L’argent c’est beau, n’ayez pas peur. »

Où est-ce qu’on peut te suivre Nollwenn et comment est-ce qu’on peut te contacter aussi si on veut éventuellement travailler avec toi ?

Nolwenn Nasri
Clairement LinkedIn, la porte est ouverte. Moi, c’est là-dessus que je suis la plus active et que je réponds à tous les messages. Donc à fond LinkedIn.

Manon Verbeke
Je vous mettrai ça dans les descriptions de l’épisode. Est-ce qu’il a une personne que je devrais inviter au micro de ce podcast ? Tu peux prendre quelques secondes pour réfléchir, je t’ai pas posé la question avant.

En créant à quoi ? Des personnes… Une femme créative qui casse les codes ou a quelque chose de différent dans sa manière de travailler.

Nolwenn Nasri
Bah si, ma grande pote après, je la recommande souvent, mais… Laetitia Bouloch, Grand Factory. Parce que… Très dans l’humour, elle est directe.

Manon Verbeke
Et puis elle a une approche produit aussi, elle crée. Merci beaucoup. Je suis ravie qu’on ait réussi à enregistrer parce qu’on a tous les deux des agendas chargés et ça aurait été tellement dommage de devoir reporter. Merci beaucoup d’avoir pris ce temps.

Nolwenn Nasri
Merci.

Manon Verbeke
J’espère que les auditrices auront apprécié… Non, les auditeurs aussi. Je sais qu’il y a des auditeurs aussis. …auront apprécié le partage et si vous avez des questions complémentaires, ne harcelez pas Nolwenn sur LinkedIn, mais vous pouvez aller poser quelques questions. Voilà, merci beaucoup à toutes et restez créatives.


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Manon Verbeke

Designer, mentor & formatrice

Moi c’est Manon, designer graphique, mentor business, et créatrice du podcast Celles qui créent.

Ce podcast, c’est exactement ce dont j’aurais eu besoin au début : un endroit pour m’aider à avancer dans mon propre business, tout en m’inspirant des parcours variés d’entrepreneures créatives qui ont créé l’entreprise qui leur va comme un gant, comme moi, comme toi !

J’ai créé ce podcast pour toi si tu es illustratrice, designer, communicante, conceptrice de jeux vidéo, webdesigneuse, archi d’intérieur…
et que tu veux construire un business qui te ressemble, sans t’épuiser.