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05 · Celle qui prospecte au café · avec Laura Slendzak


On n’est pas obligé·e d’aimer LinkedIn pour trouver des clients : on peut s’associer et bâtir ses propres terrains de jeu.

Aujourd’hui, je reçois Laura Slendzak (Paris → Sydney → Strasbourg). Avec une photographe, elle a co-créé Content & Coffee : un rendez-vous convivial où l’on bosse son contenu, on échange entre indés… et on repart avec des portraits pros. Un format simple, humain, rentable — et surtout aligné.

Dans l’épisode, on voit :

  • Comment choisir ses clients pour retrouver du sens (et tenir sur la durée).
  • Avec qui s’associer et comment cadrer un binôme sans s’épuiser.
  • Comment imaginer un lieu/format de prospection qui te ressemble (ex. Content & Coffee).
  • Un modèle éco accessible qui reste utile à l’acquisition.
  • La version entreprise : formation + portraits = équipe prête à publier.
  • Des pratiques pour débloquer l’écriture sans s’enfermer dans des routines (les “pages du matin”).

Tu repartiras avec des pistes concrètes pour poser tes règles, créer tes propres formats et attirer des clients qui te ressemblent.

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Transcription

Manon
Aujourd’hui, dans Celle qui crée, je reçois Laura Slenzak. Après plus de dix ans en agence entre Paris et Sydney, elle a tout quitté pour retrouver du sens et aider les entrepreneurs, les associations et les petites structures à communiquer sans se trahir, à leur rythme. Avec elle, on va parler de son chemin personnel, marqué par des blocages créatifs, du perfectionnisme des peurs et de la manière dont elle a construit des projets plus collectifs et sécurisants. On décryptera son événement phare, Content & Coffee, un format original qu’elle a imaginé avec une photographe, une parenthèse conviviale où l’on travaille son contenu pour LinkedIn, on échange avec d’autres entrepreneurs et on repart avec des portraits pros. Salut Laura !

Laura
Hello Manon !

Manon
Comment tu vas aujourd’hui ?

Laura
Bien, il fait beau, c’est l’été, ça va, ça va.

Manon
C’est vrai, tu sais, je n’avais pas vraiment encore regardé dehors à quel point il faisait beau. Il fait très beau, c’est cool ici.

Laura
Ça joue beaucoup pour moi en tout cas.

Manon
Aujourd’hui, tu es où Laura ?

Laura
Moi, je suis à Strasbourg, là où je vis, où on organise les fameux Contents & Coffee dont tu parlais.

Manon
Ouais, c’est pas mal de le dire. Je me suis rendu compte que je ne l’avais pas forcément dit et que comme c’est un événement hyper local, ça vaut le coup de le redire.

Laura
Après, ça peut se déplacer. On fait du spoiler, mais on est en train de voir pour peut-être le faire en entreprise ou le déplacer éventuellement s’il y a de la demande.

Manon
Ok, on en reparle juste après. Est-ce que tu peux me dire c’est qui Laura en une phrase ?

Laura
C’est vaste comme question, on se décrit souvent en plus par ce qu’on fait dans la vie, mais bon, je vais quand même commencer comme ça. Moi c’est Laura donc, et ça fait plus de dix ans que je fais de la communication en agence, et puis maintenant à mon compte depuis trois ans. Et sinon j’adore voyager, lire, écrire, bavarder en terrasse de café, très important, j’y viendrai. Donc des trucs assez… banal, bano, mais qui me définissent bien.

Manon
Tu dis que t’as voyagé, t’as travaillé en agence de com entre Paris et Sydney, tu nous racontes un peu ? Oui,

Laura
en fait, mon école, ISCOM, je sais pas si on peut nommer des noms de marques ou pas, faudra voir, allez, ça fait un petit coup de pub. Super école en tout cas, mais qui était à Strasbourg, là où je suis revenue, sauf que tous les dernières années devaient aller à Paris pour finir les études. Et à Paris, j’ai fait mon stage de fin d’année dans une belle agence du groupe TBWA, le plus gros groupe de com. Et j’ai passé là 5-6 belles années. Mais bon, j’avais toujours cette envie de vivre ailleurs, d’avoir un meilleur niveau en anglais, de changer de vie. Et donc je l’ai fait, je suis partie un peu comme ça sur un coup de tête. Et après j’ai travaillé dans deux agences différentes, principalement paid media et réseaux sociaux. Donc à Sydney en Australie

Manon
Voilà voilà Donc aujourd’hui tu parles nickel anglais mais avec un accent australien C’est ça ?

Laura
Oh j’aimerais mais non, c’est ça le pire Après 5 ans donc là-bas Au bout d’une phrase on me dit toujours Oh you’re French Donc jamais réussi à choper un accent C’est mort

Manon
Ok mais en même temps c’est cute quand on a un petit French accent Donc c’est toujours un avantage J’ai l’impression Ouais ils adorent, ils sont trop mignons Hum. Qu’est-ce qui t’a donné envie de changer de cap à ce moment-là et de rentrer à Strasbourg ?

Laura
Comme tu le disais un peu tout à l’heure déjà, un manque de sens. J’ai quand même bossé à l’américaine pendant cinq ans, à bosser pour Uber, Amazon, des grosses boîtes, et des grosses boîtes assez strictes, c’est-à-dire que parfois, tous les trois mois, on pouvait avoir un message client. « Today is my last day » , « Aujourd’hui, c’est mon dernier jour » , ils viraient les bottom 10, enfin les 10% les moins bons, un peu comme ça. Et c’est vrai que même moi, ma première boîte, en fait, ils ont fermé la boîte. Et donc, du jour au lendemain, on n’avait plus de boulot. Et donc, ce truc d’insécurité, que ce soit moi ou mes clients, plus aussi le fait de bosser pour des marques et des boîtes qui ne me disaient rien en termes d’impact, de sens. Et enfin, l’envie aussi de choisir dans mon métier ce que j’aimais et ce que je voulais continuer à faire et ce que je voulais arrêter. C’est un peu tout ça, finalement. Et après, c’est aussi que la France, ma famille, mes amis me manquent énormément.

Manon
Ouais, OK, je comprends. Ça, c’est quelque chose, effectivement, de se sentir chez soi aussi, de retrouver du sens dans son quotidien. OK, donc retour à Strasbourg, là où tu as fait tes études et où tu as grandi. Aussi ?

Laura
J’adorerais dire ça parce que l’Alsace, c’est trop la classe. Moi, je viens de Lorraine. La Lorraine, c’est la petite cousine, la petite sœur pauvre, comme on dit. Les Alsaciens adorent se moquer des Lorrains. Non, je suis Lorraine de base, donc j’ai grandi à la frontière du Luxembourg. Mais par contre, effectivement, j’y ai fait mes études. C’est là où j’ai le plus de connaissances, de contacts. après Paris. Donc ça, c’était un peu le retour aux sources, plus près de la famille et des amis. Ok.

Manon
Donc tu reviens à Strasbourg, tu te lances à ton compte. C’est ça ? Ouais,

Laura
c’est ça. Il y a trois ans.

Manon
C’est quoi les peurs et les croyances ? Et c’est quoi le… Comment ça commence, cette installation en freelance ?

Laura
Et bien tout doux en fait parce qu’en rentrant d’Australie, j’avais plus de boulot, plus de ville, il fallait que je reconstruise tout et plus de mec non plus d’ailleurs pour tout raconter.

Manon
T’as tout remis à plat quoi.

Laura
C’est ça, ça faisait beaucoup. Et donc j’ai repris petit à petit, j’avais d’abord un mi-temps associatif dans l’assaut d’une amie et là j’ai découvert plein de beaux projets. plein d’entreprises, d’associations, de projets, on va appeler ça comme ça, mais qui avaient tellement de sens, qui faisaient tellement belles choses, que je me suis dit, en fait, la com, t’adores ça, c’est ce que tu aimes faire, raconter des histoires, aider les gens à y voir clair. Donc, continue, mais juste pour des beaux projets. Et c’est là qu’en fait, je me suis mise vraiment à mon compte. Au début, mi-temps, mi-temps salariat associatif, mi-temps en free. Et ça m’a permis d’y aller étape par étape, de ne pas trop stresser. Et de commencer tout doux et de me développer au fur et à mesure.

Manon
Hyper intéressant. Donc toi, tu as fait le choix du mi-temps. Et en plus, c’est vrai qu’il y a souvent des postes de mi-temps en communication dans les assos ou de communicants partagés des fois aussi entre plusieurs assos.

Laura
Oui.

Manon
Parce que c’est rare qu’il y ait besoin d’un temps plein, sauf à avoir une énorme asso. Ok, très intéressant. Donc dans ce cadre-là, tu as commencé à démarcher, à créer ta clientèle et à retrouver… À questionner, toi, ta place de freelance dans le monde de la communication.

Laura
Ouais, exactement. Et même là, on en reparlera peut-être, mais j’ai fait étape par étape. Je n’ai pas tout de suite été sur LinkedIn. Je n’ai jamais prospecté, d’ailleurs, au sens, genre, envoyer des DM sur LinkedIn. Mais j’ai fait ce que moi, j’aimais et je savais faire, ce qui était aller papoter avec les gens, aller boire des cafés, aller… dans des événements, parce que ça, c’était mes forces principales. C’est ce qui me demandait le moins d’énergie. Et c’est comme ça que j’ai fait au début, quoi. Juste le réseau.

Manon
Bah, tu sais quoi ? Vas-y, on en parle. Raconte-nous un peu… Ok, t’arrêtes pas de dire de boire des cafés et tout. Et on a dit au début que t’avais un événement qui s’appelait Content & Coffee. Tu peux nous raconter un peu ? Bah, si tu veux, tu peux commencer par nous raconter comment t’as prospecté au début. Prospectant était un grand mot. Je comprends que t’avais plutôt de l’ignore. T’as plutôt fait venir les clients à toi.

Laura
Yes, déjà grâce à l’association où j’étais, j’ai pu rencontrer plein d’autres assos. Il y a beaucoup de… c’est très coopératif, c’est vraiment l’échange, la rencontre. Et donc ça s’appelle Startup de Territoire, qui est à Strasbourg. Et c’est comme un incubateur, mais pour projets engagés. Donc déjà, j’ai pu rencontrer plein de projets grâce à eux. J’ai même commencé à animer bénévolement des ateliers storytelling chez eux, communication réseau sociaux. Et ça, ça m’a beaucoup aidée. C’était même pas vraiment prévu. Je le faisais juste pour aider les projets à mon échelle et pour tester un peu mes programmes de formation aussi. Et en fait, ils ont un peu parlé de moi. Il y a eu du bouche à oreille. J’ai commencé à avoir des clients comme ça. Et j’ai donc fait de plus en plus d’événements ou de petites conférences mini-ateliers puisque j’ai vu que ça marchait bien. Effectivement, c’est ce qui m’a vraiment aidée au début à avoir mes premiers clients.

Manon
Et toi, c’est un format, donc tout à l’heure, tu évoquais rapidement LinkedIn. Finalement, être proposé des mini-ateliers, proposer des mini-conférences permet d’être un visage connu, rassurant. Quand après, on cherche un prestataire, on se trouve plus facilement sur des gens qu’on connaît, vers des gens qu’on connaît. Et donc ça, c’est quelque chose qui, tu disais, te demandait peu d’énergie, te demandait peu de sortie de zone de confort ?

Laura
Exactement, c’est ça.

Manon
Donc du coup, LinkedIn, pour toi, ce n’était pas un endroit qui était facile d’accès ?

Laura
Ah non, alors c’est ça le pire, sûrement, parce que moi, ça faisait quand même dix ans que j’écrivais du contenu ou après surtout que je corrigeais du contenu des personnes que je manageais. Parce que quand même, le truc, je pourrais même te parler de mon système d’orgas que j’apprends en formation, que je fais. En agence, tu as tellement de clients d’un coup qu’il faut que tu mettes un process en place, sinon ce n’est pas possible. Donc tu vois, on avait la semaine 1. On check les stats de tous les clients, on fait les rapports. La semaine 2, on recherche les idées. La semaine 3, on rédige. Donc tu vois, et ça c’est une méthode que j’avais hyper bien faite. Je savais écrire, produire vite, bien. Sauf que quand ça a été pour moi, blocage. Vraiment, vraiment du mal. Et puis pas que les idées ou quoi, c’était aussi la peur d’être jugée, la peur du regard des autres. Et ça, vraiment, j’ai essayé un petit peu, avec même de plutôt bons résultats, mais je passais tellement ma vie à stresser sur les likes, les commentaires, les trucs. J’ai dû faire une pause, c’était plus soutenable pour moi. Donc, j’ai juste continué à faire plus d’ateliers, plus de réels. Enfin, voilà, je sais ce que c’est de faire du bon contenu, LinkedIn, réseaux sociaux et autres. Et je me mettais une pression dingue et j’ai préféré me dire stop, pause. Tu continues autre chose, tu reviendras plus tard.

Manon
Donc pour le coup, tu étais une belle cordonnière mal chaussée. Et en même temps, avec cette qualité de se dire « c’est pas pour moi, ça me demande de l’énergie, je peux comprendre ce que tu disais, pour le reformuler, d’être trop attentive à la portée, aux résultats de tes postes, à ce que ça t’empêche de travailler la journée parce que tu ne penses qu’à ça. » Je comprends tout à fait. Et c’est quelque chose qui remonte souvent dans les clients et le réseau. Et du coup, tu choisis de prioriser les ateliers et tu en viens même à créer du coup un atelier qui porte un nom et qui est un peu devenu ton atelier phare. Tu peux nous en parler un peu de tout ça ?

Laura
Oui, carrément. Donc, pour finir sur LinkedIn, c’est vrai que j’ai fait une pause et j’y suis revenue. Ça fait un an que je poste de manière régulière. En fait, j’ai surmonté le truc en me disant, c’est évident, mais arrête avec les likes. Et juste focus sur la valeur que tu apportes. Et moi, justement, aujourd’hui, mon seul KPI, Key Indicator Performance, c’est est-ce que j’ai aidé les gens ? Et j’en vois très souvent, je croise des gens qui me disent ton poste m’a aidé. Donc voilà, finalement. Mais tu vois, quand c’est ton métier et que c’est ce que tu vends, tu as cette pression de faut que ça marche pour moi. Sinon, c’est ma vitrine, en fait. Je pense que c’est une pression supplémentaire pour des personnes créatives comme toi, moi. Vu que c’est un peu ce qu’on vend, il faut que ça marche, qu’on montre que ça marche.

Manon
Qu’est-ce que les gens vont dire de moi si mon poste, il floppe ?

Laura
Ah là là.

Manon
Je comprends bien.

Laura
Et du coup, effectivement, on aimait tellement l’événement, le collectif, qu’avec Flora, qui est ma collaboratrice sur le sujet, on a eu cette belle idée de proposer des ateliers où en fait, les gens puissent venir échanger, avoir un feedback sur leur contenu, réseauter, comme on dit, et puis avoir des belles photos d’eux aussi pour leur com quand ils ont envie de les utiliser.

Manon
En gros, c’est une sorte de mini-networking avec comme trame de fond l’idée de créer du contenu pour son LinkedIn, de bosser un peu son LinkedIn. Comme il peut y avoir des networking où finalement on fait un bullying tous ensemble, là, c’est bien, on bosse tous ensemble notre contenu LinkedIn. à travers le contenu et la prise de photo.

Laura
Exactement. Et même si ce n’est pas le contenu LinkedIn, parce que tous ne veulent pas se mettre à poster, c’est des ateliers où tu viens plutôt apprendre à voir comment tu te présentes, comment tu te pitches, comment tu te racontes. Donc, selon un peu les thématiques, on va parler profil LinkedIn, on va parler un peu storytelling, le pitch. Et d’ailleurs, on va demander un peu aux gens les thématiques qui les intéressent avant les événements, histoire de se réinventer, se renouveler.

Manon
Ok. Et du coup, cet atelier que tu as créé avec Flora, il a un modèle économique ? Ou alors, comment est-ce qu’il rentre aujourd’hui dans ta dynamique de prospection, d’acquisition ? C’est quoi la force du truc pour toi ?

Laura
Eh bien, pour l’instant, c’est quand même rentable. Enfin, en tout cas, selon mes critères, c’est-à-dire que pour être tout à fait transparente, s’il y a 10 personnes à 40 euros la place, ça reste à peu près, on en dégage 50 euros par heure. C’est pas très élevé pour l’instant, mais typiquement, quand tu donnes des cours en école, c’est à peu près ce genre de montant-là aussi, même peut-être moins parfois. Donc pour l’instant, c’est des prix accessibles. On verra par la suite. On pense peut-être même à de l’abonnement ou des choses comme ça. Mais pour l’instant, c’est oui, il faut quand même que ce soit un peu rentable pour nous, tout à fait honnêtement. Mais c’est aussi l’idée de faire comme des ateliers où en fait, ça nous fait, comme tu le disais, notre vitrine, les personnes nous voient, nous rencontrent et par la suite ça débouche sur Flora, elle a déjà vendu des photos en plus, il y a 2-3 personnes, on est en cours de discussion pour faire un shooting avec elle en plus moi c’est pareil, là j’ai 2 personnes en cours de travail suite à ces ateliers donc en fait c’est à la fois pour déjà apporter un maximum de valeur pendant, mais aussi pour se faire comme les autres ateliers que j’ai pu faire avant pour montrer un peu ce que je peux faire et et aider plus encore s’il y a besoin.

Manon
Donc du coup, ça pourrait même se calculer, je ne sais pas si c’est quelque chose que tu as fait de calculer ça, mais c’est aussi un objet, donc c’est rentable en soi, c’est-à-dire que vous ne perdez pas d’argent, vous n’investissez pas d’argent en étant présent sur ces ateliers et en fournissant ces ateliers. En soi, c’est déjà un petit produit et en même temps, c’est un produit d’appel pour votre offre principale derrière qui est toi du coup, de l’accompagnement de la stratégie en communication, si je ne m’abuse.

Laura
Et ta collègue ?

Manon
Et ta collègue, des shootings photos complets, plus denses en résultats, j’imagine.

Laura
Voilà, c’est ça. Du coup, vu que c’est souvent des entrepreneurs, moi, ça va être l’offre co-création, un personal branding. Et avec elle, ça va être illustrer ça avec ses belles photos, avec un shooting vraiment dédié que tu as préparé en amont, dans le lieu de ton choix, etc.

Manon
Oui, et pas juste à la terrasse du café. OK,

Laura
c’est ça.

Manon
Comment ça fonctionne pour toi, le fait d’avoir cette offre en binôme ? Qu’est-ce que ça t’apporte à toi, entrepreneur, freelance, indépendante, seule ?

Laura
Justement, moi, ça fait déjà un moment, d’ailleurs j’en parle sur LinkedIn, mais que je vois que ce qui est le plus dur pour moi, c’est de travailler seule. Parce qu’en plus, quand on accorde de l’importance au regard des autres, comme soyons honnêtes, c’est le cas de tout le monde, mais c’est beaucoup le cas pour moi, et j’ai décidé de l’accepter, juste de vivre avec et de me trouver… … le fonctionnement qui marchait, je passais tout le temps mon temps à dire à mon patron ou à mes équipes qu’est-ce que tu en dis, est-ce que ça te va ? J’avais fini par ne pas donner assez d’importance à mon avis à moi et à tout le temps demander. Et donc, vu que j’étais tout le temps seule en entrepreneuriat, le plus dur, ça a été ça pour moi. C’était, waouh, en fait, t’es tout le temps seule avec ton opinion. Et donc, travailler à deux au moins de temps en temps sur certains projets. Il y a vraiment ce retour de « ouais, ok, c’est bien, on avance ensemble » . Et puis il y a aussi le truc de « je ne peux pas procrastiner en fait, il y a quelqu’un derrière qui attend, qui dépend de mon travail » . Et donc, voilà, pour cette date, j’ai dit à Flora que je devais le faire, je le fais. Le truc de partenaire de responsabilité dont on parle beaucoup dans l’entreprenariat.

Manon
Exactement. Le fait de le dire, de le partager, ça permet de se fixer des objectifs. C’est vrai que quand on est seul, indépendant, on se fixe nos propres objectifs, on est notre propre. patron et parfois c’est dur de s’auto- respecter dans ta propre limite, je suis bien d’accord.

Laura
Exactement.

Manon
Est-ce qu’il y a des projets que le collectif t’a permis de faire et que t’aurais pas forcément osé faire seul ou qu’ils sont venus débloquer des choses ?

Laura
Rien que déjà me lancer à mon compte, c’était pas du collectif, mais moi j’ai quand même eu la chance d’avoir des gens qui m’ont inspirée, d’avoir des amis qui l’ont fait. Et donc, quand moi, je me suis lancée, beaucoup avoir leur retour. Donc, ce n’est pas du collectif en sauce, mais en tout cas, c’est demander du feedback, demander des retours. Donc ça, ça m’a beaucoup aidée. Et sinon, disons que c’est vraiment le but de le faire de plus en plus, en tout cas, quand je lance des offres. Et puis là même, c’est en cours de développement, mais je commence à avoir une vingtaine de clients dans mon groupe WhatsApp où je leur partage ma veille, etc. Et ce que j’adorerais faire, c’est ça, c’est un peu… club de la com durable, c’est-à-dire sur la durée, en faisant vraiment des visios en début de mois où on va chercher des idées ensemble, brainstormer. En plus, j’en ai pas mal qui sont en RSE, en écologie-climat, donc ça serait intéressant. Et puis fin de mois, hop, tout le monde remonte ses contenus et on débriefe. J’ai vraiment envie d’instaurer ça beaucoup, beaucoup plus dans mon travail, pour moi et pour mes clients, parce que eux aussi, ce qui fait qu’on ne tient pas parfois, c’est qu’on se sent seul et ça peut être réglé finalement. d’une manière pas si compliquée ni si chère, je pense.

Manon
Donc, tu veux pouvoir apporter aussi la force que le collectif t’a apporté à toi. T’as envie de pouvoir créer une offre qui te permet à tous ces communicants ou ces chargés RSE qui sont souvent seuls à leur poste, enfin, seuls dans leur… C’est un peu bizarre ce que je viens de dire, seuls à leur poste, évidemment, mais seuls dans leur mission, en tout cas apportée au sein de l’entreprise. C’est souvent des postes où ils sont solos pour que ça puisse créer un… Un espace safe, un espace de partage, un espace de construction ensemble ?

Laura
Ok, de soutien. C’est ça. Surtout que ceux dont je te parle qui sont RSE, c’est des consultants, c’est que des free, dont je te parle là, que des entrepreneurs solo. Dans ce groupe, à part quelques gestionnaires d’assaut, mais la plupart sont seuls comme moi, d’où l’idée.

Manon
Tu veux nous parler un peu de Content & Coffee ? C’est quoi l’avenir demain pour Content & Coffee ? Quelle place tu veux que ça aille dans ton entreprise ? Est-ce que… Est-ce qu’il y a des choses que vous avez déjà imaginées avec Flora ?

Laura
Oui, alors pour être en plus totalement tout racontée, c’était même l’idée de Flora en fait. On avait déjà discuté ensemble de l’idée de faire quelque chose comme ça, des événements, mais l’idée d’amener la photo et moi de cette manière, c’était de base une proposition à elle. Et moi quand j’ai lu ça parmi… plein plein d’idées, c’est celle-là où je me suis dit elle est géniale et qu’on a vraiment finalement donné créé voilà, mais nous en fait on adorerait en faire soit un abonnement, où en fait c’est ça, les gens peuvent venir et revenir, en fait un peu comme je te disais, l’offre en visio pour mes clients, où t’as des visios recherche d’idées, des visios retour sur tes contenus ça pourrait être bien de faire une sorte de club Euh… content and coffee où tu viens et tu te donnes vraiment ce moment tu te dédies ce moment pour bosser sur ta com donc peut-être un format abonnement et on a déjà pensé sinon même peut-être mais là faut qu’on voit, faut qu’on construise une communauté mais tu vois un peu comme Kylian à la maison des créateurs mais une retraite un week-end ou quoi où tu viens faire des exercices créatifs où tu viens créer du contenu lâcher un peu Tchoui !

Manon
un peu une retrait de contenu tu viens à la fois te ressourcer et en même temps tu repars charger de choses à partager au monde de nouvelles photos de toi effectivement ça sonne comme une continuité logique avec ce content and coffee ça pourrait être le house and content c’est ça et

Laura
donc tout ce que je te dis là c’est plus pour les particuliers les solos, les fris les indés mais c’est vrai qu’on a aussi cette idée d’emmener content and coffee dans les entreprises dans le sens où on pourrait imaginer une demi-journée formation LinkedIn où là moi je ferais plus animation, je les forme à comment on utilise LinkedIn, les codes ils bossent ensemble toujours en co-création et puis Floral vient les chercher les uns après les autres pour leur petit portrait ça pourrait être intéressant plutôt que juste de proposer de la formation LinkedIn dans les entreprises pour les salariés de faire avec petits shootings photos. personnaliser, puis ça fait un peu moment team building, voilà. On pourrait même ramener un très bon café, je sais pas.

Manon
Ouais, c’est ça, avoir un partenaire avec un café local ou un torréfacteur local. J’entends que du coup, t’as une offre qui était à la base dédiée aux indépendants, qui résultait d’une envie de networker, mais qu’en fait, cette manière de venir associer deux métiers, tu vois, si je prends un peu un regard méta pour pouvoir donner aux auditrices des pistes de réflexion, la manière dont t’es venue associer avec Flora deux métiers, peut aussi s’appliquer dans des formats un peu plus adaptés à l’entreprise. Par exemple, sur un modèle de formation où tu viens faire un peu une formation deux en un ou avec un mélange de formation et de service qui viennent du coup transformer la promesse et la rendre plus sexy. Parce que j’imagine que c’est cool de former tes collaborateurs, par exemple, à LinkedIn, mais c’est encore mieux si à la fin de la journée, ils ont du contenu prêt à publier avec les bonnes photos. Toutes de qualité professionnelle. Tu vas être sûre que Roger ne publie pas une photo de ses dernières vacances.

Laura
Exact. Et puis si on leur refait leur profil, c’est hyper pertinent pour l’entreprise parce qu’on leur montre comment lier, appuyer sur le bon bouton pour dire qu’ils travaillent dans la boîte, mettre peut-être une bannière aux couleurs de l’entreprise. Et puis les salariés, eux, c’est aussi un moment où ils montent en compétences, même si dans toute leur carrière, ça leur servira de pouvoir un peu… utiliser LinkedIn. Enfin voilà, on trouve que c’est vraiment intéressant et on va le bêta tester là à la rentrée normalement.

Manon
Effectivement, hyper malin. Et tu sais quoi ? J’avais envie de te poser des dernières questions sur c’est quoi être créatif pour toi et quand on a préparé un peu l’épisode, tu m’as dit que tu étais très créatif quand t’étais enfant. Et qu’à un moment donné, t’avais eu un blocage, t’avais perdu ça. Tu veux nous… Vous parlez un peu de ça ?

Laura
Oui, donc là c’est un peu perso aussi, mais j’ai toujours été très très… J’écrivais des poèmes, des romans, des mangas, alors que je dessine pas de ouf, mais j’aimais tellement ça que le dessin est venu pour vraiment aller jusqu’au bout de l’histoire, et même des histoires pour enfants d’ailleurs, à mes petits frères et sœurs. J’ai des petits frères et sœurs très jeunes, donc très longtemps j’ai raconté des histoires pour enfants. Très, très créative. Et puis, en fait, j’ai eu un blocage en Australie où tout d’un coup, c’était plus en français qu’il fallait les écrire, mes histoires, ou les raconter. Et en fait, ça a été dur, même s’il y avait des équipes qui pouvaient m’aider avec l’anglais. Et puis, j’ai eu un patron un peu compliqué qui répétait que je n’étais pas assez stratégique et créative. Donc, ça m’a un peu bloquée, si tu veux. Et donc, maintenant, quand j’écris, Là, j’essaie des méthodes pour me débloquer de temps en temps parce que ça m’arrive d’avoir des moments où ça me reprend. Je ne sais plus trop quoi écrire. Dès qu’il y a un but, quand c’est pour LinkedIn, c’est plus difficile. J’ai des petites pannes d’écriture. J’imagine que je ne suis pas la seule. Je ne sais pas si tu vois le livre Libérez votre créativité de Julia Cameron. C’est un bouquin vraiment pas mal, avec plein d’exercices, c’est un programme en 12 semaines. Et quand je suis vraiment bloquée, je me remets un peu dedans pour essayer de repartir avec le flow. Et une des meilleures techniques, c’est tous les matins de prendre toutes nos pensées, tout ce qui nous vient, et de noircir trois pages d’écriture intuitive. Et ça, ça aide beaucoup, ça fait beaucoup de bien. Donc voilà, petite méthode sympa pour retrouver sa plume quand ça bloque.

Manon
C’est un exercice qui est souvent partagé par des créateurs de contenu, les fameuses trois pages matinales. Je vous avoue que j’ai tenté, mais je ne suis pas quelqu’un d’habitude. Moi, quand je fais quelque chose, j’essaie de me mettre dans une routine. À chaque fois, je finis par exploser ma routine à force d’habitude. Mais je valide l’impact que ça peut avoir sur ta créativité, sur ta réflexion. À tester. Si vous êtes comme moi et que vous ne savez pas tenir l’habitude, peut-être que ça a testé quelques temps. Ou sinon, comme Laura, quand vous ressentez des blocages. Ok.

Laura
Et ça me fait, pardon, je me permets juste un truc là-dessus. C’est que justement, moi, je comprends tout à fait ce que tu dis. Et dans mon groupe, j’ai des clients, j’apprends une méthode de time blocking. On écrit trois pauses d’un coup, tout ça, tout ça. Semaine 1, semaine 2. Mais il y en a où ça ne marche pas. Et c’est donc tout à fait ce que tu dis. Et c’est aussi l’important de toute méthode, c’est d’être flexible. Et il y en a qui n’y peuvent pas. Et du coup, tu te dis que tu as posté à 9h. À 8h, tu viens, tu crées ton poste, tu appuies sur Play. En fait, l’idée, c’est juste de trouver avec la personne ce qui va marcher pour elle. Mais c’est très important de ne pas se dire, j’arrive pas, j’arrive pas, de bloquer, de se dire, il faut juste trouver quelque chose qui marche pour nous, en fait. C’est dur, mais bon.

Manon
Cette catégorie de personnes comme toi qui savent time-bloquer du temps pour faire des choses en batch, m’impressionne. Moi, je crée du contenu depuis trois ans. Depuis trois ans, je crée mon contenu la veille au soir. Et même les gros contenus, je ne sais pas. Et c’est-à-dire que quand j’arrive à programmer quatre postes d’avance, c’est un miracle. Une grosse victoire. Je me fais croire dans le agenda.

Laura
Mais je t’avoue que pour moi, ça ne marche pas. Ça a marché pour tous mes clients. Pour mes missions clients, ça marche. Mais quand c’est pour mon contenu LinkedIn, ça ne marche pas. Je fais comme toi. C’est-à-dire… Je fais au même pire le matin même quand j’applique cette méthode, vu que j’ai du mal pour moi. C’est-à-dire que tu postes à 9h, tu t’y mets à 8h et tu appuies sur Play. Voilà, donc tu vois les coordonnées. D’où l’importance de trouver juste ce qui nous marche. C’est ça.

Manon
C’est incroyable à quel point on a des coordonnées très mal chaussées parfois. Écoutez, auditrices, auditeurs, déculpabilisez-vous et faites ce qui fonctionne pour vous. J’aurais envie de dire. Quelques mots de conclusion, Laura ? Est-ce qu’il y a quelque chose que tu aurais aimé savoir dans ton parcours de créative indépendante ?

Laura
Oui, clairement. Je crois que c’est le truc que je répète tout le temps en plus, l’importance de bien se connaître. Parce qu’on en a pas mal parlé là déjà, mais tu te forces à respecter les règles, suivre les méthodes que les créateurs de contenu te donnent et autres. Et au final, si tu ne te connais pas bien, si tu ne sais pas bien comment tu fonctionnes, tu peux culpabiliser ton vouloir et tu n’y arrives pas. alors que quand tu finis par vraiment comprendre comment tu marches et ce qu’il faut débloquer pour y arriver. Moi, en tout cas, j’aurais aimé le savoir plus tôt pour bosser à deux ou à trois ou en collectif plus tôt et débloquer un peu plus tôt tout ça.

Manon
Oui, te connaître t’a permis de ne pas culpabiliser, de ne pas bosser seule et finalement de trouver le collectif dans ton modèle d’interprète. indépendance à toi.

Laura
C’est ça, même si le chemin est encore long, j’ai pas du tout tout résolu, mais en tout cas, c’est le meilleur conseil que je donne. Trop bien.

Manon
Où est-ce qu’on peut suivre ton travail, et si on est strasbourgeois, où est-ce qu’on peut s’inscrire pour les prochaines éditions de Content & Coffee ?

Laura
J’ai que LinkedIn pour l’instant, sur lequel je partage mes contenus, et puis sur mon profil, dans la partie sélection, en bas, il y a toujours le lien pour le dernier, le prochain Content & Coffee. et puis si on fait ça pour les entreprises ou autres, pareil, ça sera indiqué sur mon profil.

Manon
Ok, donc Laura Slenzak sur LinkedIn, je vous mettrai les liens dans les show notes, dans la description. Est-ce qu’il y a quelqu’un que tu voudrais voir invité au micro de celle qui crée, Laura ?

Laura
Eh bien moi, je te dirais celle qui m’a sûrement aidée aussi le plus à me débloquer dans les créateurs de contenu, c’est Maud Alaves. Je trouve qu’elle donne la newsletter super. qui donne plein de conseils d’écriture, de personal branding, écriture, marketing. Enfin, voilà, moi, je trouve qu’elle est hyper intéressante et inspirante. Donc, je te dirais d’aller voir chez elle.

Manon
OK, je vais. Ça m’impressionne un peu, mais j’irai toquer à la porte de Modal Aves. Merci de me faire sortir de ma zone de confort.

Laura
Eh bien, voilà.

Manon
Laura, merci beaucoup d’avoir partagé ce moment avec nous.

Laura
Merci beaucoup à toi pour l’invitation. Du coup,

Manon
Avec Content & Coffee, on peut dire que Laura a trouvé un modèle qui lui ressemble et qui lui permet d’attirer des clients qui lui conviennent. C’est un format qui va mixer convivialité, créativité et qui lui permet de développer son activité sans se trahir, quand elle avait du mal, sans aller sur LinkedIn. Comme quoi, on peut inventer des façons de générer du business qui colle à nos besoins plutôt que de suivre les recettes toutes faites, comme elle le disait, des autres créateurs et influenceurs. tous les liens dont on a parlé, notamment le lien du livre et du… LinkedIn de Laura seront dans les notes de l’épisode et si cet échange t’a inspiré partage-le s’il te plaît ça nous fera très plaisir partage-le en story sur Insta, sur LinkedIn ou simplement à une amie freelance à qui ça ferait du bien d’écouter ça si tu veux soutenir le podcast il y a un geste simple c’est t’abonner et laisser 5 étoiles sur l’application de ton choix fais-le tout de suite avant d’oublier ça peut paraître rien du tout mais pour nous ça change vraiment la visibilité du podcast et moi ça me donne de l’élan pour continuer merci beaucoup d’avoir écouté Celles qui créent et on se retrouve très vite dans un prochain épisode.


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Manon Verbeke

Designer, mentor & formatrice

Moi c’est Manon, designer graphique, mentor business, et créatrice du podcast Celles qui créent.

Ce podcast, c’est exactement ce dont j’aurais eu besoin au début : un endroit pour m’aider à avancer dans mon propre business, tout en m’inspirant des parcours variés d’entrepreneures créatives qui ont créé l’entreprise qui leur va comme un gant, comme moi, comme toi !

J’ai créé ce podcast pour toi si tu es illustratrice, designer, communicante, conceptrice de jeux vidéo, webdesigneuse, archi d’intérieur…
et que tu veux construire un business qui te ressemble, sans t’épuiser.