Tes coûts montent, ton expérience aussi… mais tes prix n’ont pas bougé depuis 2020 ? Ce n’est pas un caprice de les augmenter : c’est de l’hygiène business.
Épisode solo avec Manon Verbeke, designer & mentor business pour indépendantes créatives. On parle inflation, valeur perçue, modèles de tarification, posture et petits pas concrets pour oser dire son prix.
Tu vas apprendre :
- Pourquoi ne pas augmenter ses tarifs = baisser ton salaire chaque année.
- Comment le prix agit comme un signal (valeur perçue & neurosciences).
- Quelles alternatives à l’heure : packs, abonnements, retainers, VIP Days, consulting, formation, infoproduits.
- Comment prévenir tes clients d’une hausse en restant alignée (et booster ta tréso).
- Comment mieux formuler la valeur que tu donnes déjà.
- La phrase simple pour annoncer ton prix sans t’excuser.
- Le premier pas à faire cette semaine pour enclencher (+5 %, reformulation d’offre, entraînement à dire le prix).
En écoutant, tu vas clarifier ta posture, parler valeur (pas heures) et ajuster tes tarifs sans te cramer.
Liens utiles
- Écouter sur Ausha : https://smartlink.ausha.co/celles-qui-creent/04-celle-qui-augmente-ses-tarifs
- 📚 Ajoute un zéro — Alex Martel (lien affilié)
- Me suivre : LinkedIn / Instagram
Transcription
Manon Verbeke (00:00.49)
Salut et bienvenue dans Celles qui créent !
Manon Verbeke (00:11.214)
Aujourd’hui, va parler de celles qui n’osent pas augmenter ses tarifs. Imagine un instant, ferme les yeux. Ça, c’est le voeu du mail qui vient de partir, qui annonce à tous tes clients que tu doubles tes tarifs demain. Alors, comment tu te sens ? Je suis à peu près certaine que tu as eu un petit frisson dans le dos. Et pourtant, toi, tu le sais aussi, augmenter ses tarifs, c’est pas du tout un caprice. C’est pas une lubie vénale, c’est une réalité économique. Ton loyer augmente, tes courses augmentent, l’électricité augmente.
et toi tu continues à facturer comme en 2020. Et dans le même temps, t’as gagné en expérience, tu bosses plus vite, t’apportes plus de valeur à tes clients. Bref, ton prix de 2020, il a plus aucun sens en 2025. Aujourd’hui, je te donner des clés pour comprendre pourquoi c’est important de revoir tes tarifs régulièrement et comment faire pour les augmenter sans perdre tous tes clients et sans flancher. OK, on va commencer par la base. Un petit peu d’économie. ! Parlons d’un truc qu’on connaît tout, la baguette.
Moi, j’ai commencé à facturer en tant que freelance en 2013, donc je te parlais de la baguette de 2013. Elle coûtait environ 85 centimes. Aujourd’hui, en 2025, je ne pas où tu es de chez toi, mais chez moi, on est plutôt à 1 euro, parfois même un peu plus. Ça a l’air de rien, mais ça fait près de 20 % d’augmentation. 20 % ! Et pourquoi ? Parce que tout a augmenté, la farine, l’énergie, les salaires de ton boulanger. C’est ce qu’on appelle l’inflation. Tu peux acheter moins de choses avec la même quantité d’argent qu’avant.
Alors si ta baguette peut prendre 16 centimes de plus pour continuer à exister, pourquoi est-ce que ton expertise et ton travail ne pourraient pas suivre la même logique ? Parce que si tu factures encore 250 euros par jour, comme en 2013, alors que tes charges elles ont grimpé de 10 à 15 % à cause de l’inflation, alors tu travailles plus pour gagner moins, et ça, même te rendre compte. Et crois-moi, ton client, il est aussi bien au courant de l’inflation. Il l’avis, il a augmenté ses salariés, s’il en a.
Il a vu le coût de l’électricité augmenter, a vu le coût de ses matières premières et de ses logiciels augmenter lui aussi. Et je l’espère pour lui, il a augmenté ses tarifs. Bref, si tu n’augmentes pas tes tarifs chaque année, ça veut dire que c’est toi qui prends en charge l’inflation à la place de tes clients. Ne pas augmenter tes tarifs, c’est comme baisser ton salaire tous les ans sans t’en rendre compte. Et là, tu me dis sûrement, ouais, ok, maintenant, mais la concurrence, elle est vénère et j’ai peur que mes clients y partent si j’augmente. Et je comprends tellement cette peur.
Manon Verbeke (02:33.838)
Je l’ai vécu moi aussi. La plupart des indépendantes que j’accompagne passent aussi par là. Je pense par exemple à une cliente qui faisait des diagnostics stratégiques, elle se déplaçait dans les locaux de ses clients, elle passait une ou deux heures sur place à analyser la situation, puis ensuite elle leur livrait un plan d’action en trois étapes ultra personnalisées et elle facturait tout ça à 60 euros. Quand on a pris le temps de calculer, ça couvrait même pas une partie de son temps réel, alors qu’en face, elle apportait une vraie valeur, une expertise unique avec tout un tas de diplômes.
et au final une solution sur mesure pour son client. Je vais proposer de doubler son tarif, juste pour voir, et de passer son diagnostic à 120€ pour son prochain devis. Tu veux savoir ce qui s’est passé ? Rien. Son client a signé, sans même discuter. Zéro objection. Je dis pas que tu peux doubler tes prix de main sans que personne ne branche, mais je te dis qu’il souvent un vrai décalage entre la valeur perçue de ton travail et ce que toi tu vas facturer. Et ce décalage, c’est à toi de l’identifier. Peut-être avec la d’autres personnes autour de toi, bienveillantes, des collègues, des coaches, etc. Donc c’est à toi de l’identifier.
et de le réajuster. Et puis, a un autre sujet qui me semble important quand on est une indépendante créative d’autant plus. Un prix, c’est pas seulement ce que le client va payer, c’est aussi une information. C’est un signal que tu vas envoyer concernant la valeur de ton expertise, ton positionnement, ton niveau de confiance dans la valeur que tu vas délivrer à ton client. Et il a une étude assez connue en neurosciences qui l’a démontrée. On a fait goûter exactement le même vin à deux groupes de personnes en leur disant à l’un qu’il coûtait 10 euros et à l’autre qu’il coûtait 90 euros.
Résultat, tu t’en doutes, les participants ont réellement trouvé que le vin Cher avait meilleur goût. Leur cerveau a interprété le prix comme un signal de qualité, et les images d’imagerie ont même montré qu’ils avaient pris plus de plaisir. Alex Martel en parle très bien dans son livre Ajoute un zéro. Ton tarif, c’est bien plus qu’un montant à payer pour ton client. C’est un message. Si tu affiches un prix trop bas, le client ne se dira pas forcément « wesh, what, une super bonne affaire ». Il va aussi certainement penser « hmmm
ça cache un certain manque d’expérience peut-être ou un manque de qualité ? Donc attention, un tarif trop bas peut paradoxalement saboter la perception de ton travail. Si tu proposes par exemple une prestation de consulting en images à K, un relooking à 100 €, alors que la moyenne du marché est à 250 €, ton client risque fort de penser « hmm, elle n’a peut-être pas beaucoup de demandes » ou encore « peut-être qu’elle débute et que ce ne pas à la hauteur » et ça serait vraiment dommage parce que ça sabote complètement la perception de ta valeur.
Manon Verbeke (04:57.15)
Dernière bonne raison d’augmenter tes tarifs, t’as pris de la bouteille. Avec le temps, t’as pas seulement accumulé des projets, t’as aussi gagné en expertise, en méthode et en assurance. Tu vas plus vite, t’anticipes mieux les problèmes et tu sais vachement mieux guider ton client, là où avant t’hésitais. Et ça, c’est précieux parce que ce que tes clients paient, c’est pas seulement tes heures de travail, c’est aussi toutes les années d’expérience qui te permettent aujourd’hui de leur éviter des erreurs, d’aller droit au but et de leur offrir un résultat plus qualitatif en moins de temps. Et le pire, le pire, sérieusement, c’est que tu travailles mieux.
Plus vite ! Donc si tu continues à facturer à l’heure, c’est toi qui est perdante. Tu vois le problème ? En gros, plus tu deviens experte, plus tu gagnes en efficacité, et moins tu factures d’heures, donc moins tu gagnes d’argent. C’est totalement absurde ! C’est pour ça que ton tarif doit refléter la valeur que tu crées, pas juste le temps que tu passes. Imagine, il a trois ans, tu passais dix heures sur un projet que tu facturais 500€. Ça te faisait du 50€ de l’heure. Aujourd’hui, avec ton expérience, tu fais le même projet en cinq heures. Résultat, si tu continues à facturer à l’heure, t’enquêtes seulement 250€.
pour un travail qui a exactement la même valeur pour ton client, voire plus, parce que tu l’as fait mieux et plus vite. Est-ce que tu vois un peu l’absurdité du truc ? Plus tu progresses, plus tu t’améliores et moins tu gagnes. Alors que du point de vue du client, c’est tout l’inverse. Il est ravi, il obtient un meilleur résultat plus rapidement, sans stress, en étant mieux guidé. C’est exactement pour ça que tes tarifs doivent évoluer, pour refléter la valeur que tu crées et pas seulement le temps que tu passes derrière ton écran. OK, mais du coup…
Comment est-ce que tu vas faire pour augmenter tes tarifs très concrètement et sans me prendre la tête ? Parce que t’es peut-être pas prêt à doubler tes tarifs, c’est carrément tendable. Pas de panique, j’ai d’autres leviers pour toi. Le premier levier, assez simple, c’est d’augmenter progressivement tes tarifs. Pas besoin de doubler du jour au lendemain. Tu peux juste décider que dès ton prochain devis ou dès ton prochain client, tu vas ajouter 5 ou peut-être 10 %. C’est pas grand chose et a priori, tu verras, personne ne va lever un sourcil.
Et toi, te permet de commencer à t’habituer au fait d’augmenter tes tarifs pour suivre déjà rien que l’inflation. Et si tu veux même tester encore un truc un peu plus petit, tu peux le faire sur un petit atelier d’une heure, une heure de consultation ou encore une petite offre. C’est parfait pour t’entraîner à dire ton tarif à voix haute, à l’assumer pleinement au fur et mesure que tu prends confiance en toi, notamment en voyant que ça passe crème. Un deuxième levier que tu peux utiliser pour faciliter l’augmentation de tes tarifs,
Manon Verbeke (07:20.886)
c’est de prévenir tes clients à l’avance pour les garder dans une forme de transparence et de complicité. Tu peux écrire par exemple « Coucou mon client, à partir de janvier mes prix évoluent ! Et comme on travaille déjà ensemble, je te propose de bénéficier de l’ancien tarif jusque, par exemple, mars. Résultat, tu prépares tes clients en douceur à une hausse des tarifs et tes clients se sentent respectés dans leur statut de client actuel.
Et le petit bonus toujours sympa, peut créer un petit effet d’urgence et inciter des clients qui hésitaient à re-signer avec toi ou des prospects qui hésitaient à signer à signer tout de suite pour profiter des tarifs actuels et donc toi, ça va venir enjoliver ta trésorerie. Le troisième levier que je te propose, c’est d’améliorer la valeur perçue au lieu juste de dire, et coucou, ça va être plus cher. Attention, je ne te dis pas d’ajouter des bonus, des offres, des séances, des heures en plus, des services en plus.
Mais bien de mettre en valeur ce qui est important dans ton offre existante aux yeux de tes clients. Souvent tu donnes déjà beaucoup plus que ce que tu crois. Mais comme tu ne le dis pas clairement ou tu ne le dis pas clairement dans tes devis, dans tes propositions commerciales à tes clients, tes clients n’en ont pas conscience. Je vais donner un exemple. Dans mon activité, je fais des prestations d’identité visuelle et je fais toujours un suivi, une sorte de SAV sur WhatsApp pendant 30 jours. Pourquoi ? Parce qu’en fait, je me suis rendu compte que c’est ce temps dont mes clients ont besoin
pour mettre en application leur identité visuelle. Ce n’est pas le lendemain de leur identité visuelle qu’elles se disent « tiens, je vais tout changer », des fois oui, mais la plupart du temps ça leur prend du temps. Pendant ce mois, elles peuvent m’envoyer du coup. Tous les visuels qu’elles créent et toutes les présentations PowerPoint et ainsi de qu’elles créent, elles ont l’autorisation de me les envoyer sur WhatsApp pour que j’y jette un œil et que je leur dise « ça c’est top, là tu peux améliorer ici et ça ». En gros l’idée c’est que je les aide à prendre en main leur outil, leur identité visuelle.
Pour moi, c’était un petit détail, un truc que je faisais mais de manière très naturelle et clairement, c’est pas quelque chose dont je parlais avant. Mes clientes la prenaient à la fin en mode genre, cool, il a une sorte de SAV, j’adore. Et quand j’ai demandé à mes clientes ce qui les avait marqués dans ma prestation et ce qui avait apporté beaucoup de qualité pour elles, c’était ce sentiment de ne pas être lâchée seule avec leur nouvelle identité, à mettre en œuvre toute seule. Donc, va demander à tes clients et tes clientes ce qui a vraiment compté pour eux.
Manon Verbeke (09:44.446)
tu risques d’être surprise. Et tu pourras mettre ça en avant dans ton offre, dans ta proposition commerciale ou ta page de vente, sans rien ajouter de plus à part quelques euros. Le levier que j’adore pour augmenter tes prix, naturellement, c’est changer ton mode de tarification. Beaucoup d’indépendantes, peut-être toi aussi, ne pensent qu’à une seule manière de vendre. Avec des devis sur mesure, souvent calculés en heures ou en jours où on aligne les lignes et les prestations.
En lisant le livre d’Alex Martel, Ajoute un zéro, j’ai pris conscience, j’ai presque genre conscientisé le fait qu’il existait plein d’autres de modèles de tarification souvent basés sur la valeur de ce que tu produis et pas le temps délivré. Et que chacun de ces modèles peut être un levier pour facturer plus justement ton travail. Let’s go avec un exemple fictif qu’on va appeler Julie et qui sera vidéaste.
Par exemple, Julie jusqu’à aujourd’hui, elle faisait des devis. C’est-à-dire qu’on lui demandait un ensemble de… On lui disait, est-ce que tu peux me faire des vidéos ? Et Julie, elle disait, ouais. Et elle prenait un devis, elle ouvrait son logiciel de facturation et elle écrivait, bon, gestion de projet, déplacement, tournage, montage et listait comme ça en nombre de jours, en nombre d’heures les ensembles de sa prestation. Qu’est-ce que ça fait ? C’est rassurant pour toi, ça te permet d’aligner des tarifs et c’est aussi une manière de venir justifier ton tarif. Par contre,
Qu’est-ce que ça permet aussi aux clients ? Ça lui permet de comparer les tarifs sur la base de choses qui sont comparables. Il peut mettre deux devis côte à côte et identifier, cette personne, a 50 euros de l’heure, l’autre, a 100 euros de l’heure, c’est plus cher. Et en fait, tu mets pas forcément en avant les bénéfices et la valeur que tu viens importer. Qu’est-ce qu’elle peut faire Julie ? Julie, elle peut faire un forfait standardisé, elle peut faire des packs. Elle peut afficher ses tarifs déjà d’avance en ligne et donc venir
Gagner tout ce temps qu’elles auraient utilisé à faire des devis pour des gens qui finalement vont venir juste comparer ses tarifs. Elle peut créer des packs clairs, visibles, comme par exemple un pack interview de 30 minutes. J’arrive, je me déplace chez toi, je fais l’interview pour toi. Des packs vidéo réseaux sociaux, 5 réels, ce genre de choses. Le client peut acheter le pack, il sait ce qu’il a et c’est listé clairement. C’est plus clair pour lui et toi tu gagnes en temps et en process.
Manon Verbeke (12:05.102)
Julie, elle peut aussi tout simplement proposer un abonnement mensuel à un client, ce qui va lui permettre de capitaliser sur la relation avec son client dans la durée. Par exemple, elle pourrait dire « je te vends deux vidéos par mois pour la communication interne de ton entreprise » ou alors « un abonnement, un reportage dans vos locaux par mois ». En choisissant l’abonnement, Julie elle sécurise ses revenus sur plusieurs mois d’affilée, elle va construire une relation de qualité dans le long terme avec son client et alors…
Ce qui est incroyable, c’est qu’elle va me créer une récurrence financière tous les mois, ce qui est assez rare finalement quand on est freelance. Julie, elle peut faire aussi un access retainer. C’est quoi finalement ? C’est facturer un accès à ton agenda. C’est facturer un abonnement pour que tu gardes une place de qualité, une place de choix à ton client dans ton planning. Ça ne t’empêche pas du coup, par contre, de facturer les prestations au-delà. Mais l’idée, c’est que…
Pour pouvoir avoir la possibilité de bosser avec toi, il doit avoir une sorte d’abonnement un peu mensuel qui va venir sécuriser sa place. Facturer un retainer, finalement, ça te permet d’assurer à ton client ta disponibilité. Ensuite, j’adore celle-là. Julie, peut tarifer à la journée. C’est un format qui s’appelle les VIP Day qu’on retrouve de plus en plus et c’est mon format de prédilection. C’est hyper adapté pour les gens qui supportent pas les allers-retours, qui ont une capacité à bosser dans l’urgence, qui ont besoin de deadlines.
c’est dire, et c’est Julie par exemple, pourrait dire, bah en fait, viens, on fait un tournage toute la journée, je suis sur place avec toi, je monte sur place et je te livre tout, toutes les sources à la fin de la journée. Pas d’allers-retours, pas de suivi, pas de mails d’échange, juste c’est clair, net et limpide à la fin de la journée, c’est fini. Julie, elle peut aussi mettre en place un service de consulting en vidéo. Par exemple, elle pourrait, au lieu de vendre son exécution, sa production de vidéo, elle pourrait vendre son savoir-faire.
Julie, par exemple, elle pourrait se dire qu’elle met en place des heures one one où elle va conseiller des gens, des entreprises sur leurs stratégies de vidéos. Ou alors, elle pourrait se dire qu’elle crée un accès WhatsApp à son cerveau où les gens peuvent lui laisser des vocaux ou des petites vidéos pour qu’elle leur donne des conseils ou qu’elle les dépane en urgence sur des situations qu’ils vivent dans leur propre production vidéo. Julie, elle peut tout à fait former.
Manon Verbeke (14:17.55)
elle peut aller former des collaborateurs à tourner leurs propres vidéos en entreprise en interne, elle peut aller former d’autres indépendants à comment utiliser leur nouveau matériel vidéo. Et donc, du coup, elle peut passer de ben j’ai cinq clients par mois à j’en ai 20, 30, 40 en fonction du type de formation. Et alors attends, c’est le dernier celui-là. Julie, peut vendre des infos au produit. Julie, peut mettre toutes ses compétences et son expertise au sein de quelque chose qui va se vendre, comme un guide, une checklist, un process. Par exemple, Julie, elle pourrait tout à fait… encapsuler tout son process en tant que freelance vidéaste dans des Template Notions ou Google Docs, qu’elle pourrait mettre à disposition d’autres vidéastes et vendre ça de manière récurrente à plus de monde encore. Attention, c’est pas parce que c’est un infoproduct que ça se vend tout seul, on en reparlera peut-être dans un autre épisode si ça vous intéresse. Bon, je pense que tu as compris l’idée. Là, j’ai pris un exemple d’une vidéaste, mais tu peux complètement faire le même exercice avec ton métier.
Pose-toi et imagine ce que ça pourrait donner dans chacun de ces modèles de tarification. Tu peux passer du projet unique au revenu récurrent, tu peux passer du je produis pour toi, je suis exécutante productive, à je t’enseigne à produire tes propres choses. Et chaque modèle ouvre la porte à des tarifs plus justes pour toi en tant qu’indépendante et plus alignés avec la valeur que tu apportes à tes clients. Bon, maintenant qu’on a dit ça, tu sais que tu dois augmenter tes tarifs, mais tu n’arrives pas à passer à l’action.
Tu te reconnais ? Et entre nous, c’est pas parce que tu sais pas faire, c’est pas parce que t’as pas ton plan d’action, c’est certainement plutôt parce qu’il a une peur qui te bloque. Augmenter ses prix, c’est pas confortable. Dire son tarif à voix haute, c’est pas confortable. Parce qu’on a l’impression en tant que freelance, en tant qu’indépendante, que c’est nous qu’on met en vente. Et du coup, les pensées, elles arrivent en rafale. « Je vais perdre mes clients », « il va pas vouloir me signer, je vais être trop chère pour lui ». « Est-ce que mon travail vaut vraiment ce prix-là ?Pourquoi peut-il pérer ce tarif alors que d’autres le font moins cher ? » Et la grande classique, « Mais pour qui je me prends pour demander ce tarif ? »
Respire, tu n’es pas ton prix. Si un client refuse, il ne rechète pas ta valeur en tant que personne, il dit simplement, ce tarif n’est pas compatible avec mon budget. Et c’est pas un drame.
Répète-le toi, si un client refuse ton offre et te dit que tu es trop cher, c’est pas toi qui es trop cher, c’est juste qu’il n’a pas le budget. Alors comment on va faire pour rendre ce moment plus facile ?
Manon Verbeke (16:37.738)
Une première chose, ça peut être de t’entraîner. Habitue-toi à ton nouveau tarif. Dis-le. Répète le devant un miroir, dis-le à un ami, note-le partout, jusqu’à ce que ça devienne naturel. Dis-le dans tes groupes d’entrepreneurs, dis-le à tes collègues. Parce que si toi tu n’y crois pas, ton client va le sentir. Il va s’engouffrer dans la brèche.
Prépare-toi à une phrase simple et ferme, sans excuses, sans tourner autour du pot. Pour cette prestation, mon tarif est de 1200 euros. Point. C’est tout.
Pas besoin de rajouter un « mais si c’est trop cher pour toi, on peut s’arranger, nanana, nanana, t’assumes ». Pour cette prestation, mon tarif est de 1200 euros.
Un autre truc qui peut aider beaucoup, c’est de pouvoir justifier et d’accompagner ces tarifs de preuves sociales, les témoignages de tes autres clients et les résultats concrets que t’as apporté. D’où l’importance d’avoir non seulement pas seulement un portfolio qui va montrer tes oeuvres créatives, tes productions créatives, mais aussi des études de cas qui vont expliquer par A plus B, tes méthodologies, tes méthodes de travail, comment t’as accompagné les clients et quels sont les résultats visibles et congrués pour ces clients.
Et rappelle-toi, chaque fois qu’un client accepte ton nouveau prix, tu renforces ta légitimité. Tu vas gagner en confiance et c’est un vrai cercle vertueux. Plus tu assumes, plus c’est fluide, plus tu signes. Si tu dois retenir une seule chose de cet épisode, c’est que tu mérites d’être payé à ta juste valeur et que tes tarifs ne sont pas gravés dans le marbre. Ils évoluent avec toi, ton expertise, ton écosystème (coucou l’inflation) et avec la valeur que tu crées pour tes clients.
Mon invitation pour toi aujourd’hui ? Choisis un petit pas à appliquer dès cette semaine. Peut-être augmenter ton prochain devis de 5 %. Reformuler ton offre pour mieux mettre en avant les bénéfices et la valeur qui est perçue par tes clients. Ou peut-être juste t’entraîner à dire ton tarif actuel à voix haute sans trembler et sans proposer tout de suite une réduction.
Toutes les ressources dont j’ai parlé, notamment le livre d’Alex Martel, seront dans les notes de l’épisode et sur manonverbeke.com/ 04.
Si cet épisode t’a été utile, partage-le avec une autre indépendante qui galère avec ses tarifs. Et tu peux aussi laisser 5 étoiles et un petit modou sur ton appit de podcast préféré. Ça ne prend pas longtemps, quelques secondes et moi, ça me fait kiffer. Merci d’avoir été là et je te dis à très vite pour un nouvel épisode de Celles qui créent.
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